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Tout commence avec un clavier
Il était une fois, voilà plus de trois décennies, une petite fille qui rêvait d’écrire…
Je devais célébrer mes sept ans lorsque mes parents m’ont offert une machine à écrire ancienne, avec ruban noir et rouge. Il fallait parfois appuyer fort sur certaines touches pour qu’elles impriment sur le papier.
Pour mes dix ans, j’en ai reçu une nouvelle, électronique, bien plus moderne. Elle possédait l’option « effaceur » capable d’enduire de blanc une lettre ou un mot entier. Elle revenait même automatiquement à la ligne.
Bref, pour moi, c’était « la classe », le top de la technologie !
(Ben oui, on n’avait pas encore d’ordinateur dans chaque foyer dans les années 90 ! Je suis de cette génération qui a connu le Minitel à la maison…)
Dès lors, j’ai lié une véritable histoire d’amour avec mon clavier, que ma mère m’a appris à maîtriser.
D’aussi loin que je me souvienne, on m’a toujours comblée de livres pour mon anniversaire ou à Noël. Ma petite bibliothèque, pleine de contes Disney, s’est rapidement composée des livres roses et verts des fameuses collections jeunesse aux éditions Hachette.
Fantômette et le Club des Cinq n’avaient aucun secret pour la lectrice que j’étais. Et je rêvais, moi aussi, d’écrire des histoires.
Mon jeu d’enfance préféré était « journaliste » d’un magazine illustré de photos découpées dans le programme télé. Mon petit frère dessinait les caricatures qu’on insérait dans notre journal. J’y rédigeais de faux articles, des interviews fictives, de grands reportages imaginaires dont l’action se déroulait à l’autre bout du monde…
Nous le vendions à notre grand-mère pour dix centimes de francs. Une pièce symbolique pour récompenser notre créativité.
Puis, très vite, j’ai inventé des personnages, de petits êtres magiques et toute sorte d’aventures que j’ai couchées sur papier.
À l’école, bien évidemment, l’expression écrite s’est rapidement imposée comme mon devoir favori.
(Tandis que je suis toujours incapable de résoudre une soustraction à retenue !)
J’ai sorti mon premier roman en 2022. Il s’agit du tome 1 d’une trilogie de fantasy médiévale. (Mais ce n’est pas l’objet de ce blog !)
Parcours scolaire et professionnel
C’est donc naturellement que je suis entrée en filière L. Néanmoins, adolescente, je n’avais aucune idée de la carrière que j’allais embrasser à la fin de mes études.
Rien ne m’intéressait vraiment. Je ne savais pas du tout quoi faire quand « je serai grande ». Je ne me voyais aucun avenir à l’issue d’années passées dans un amphithéâtre. Même la licence Lettres Modernes ne soulevait chez moi aucune passion ! (Je m’y suis inscrite, une décennie plus tard… pour laisser tomber au premier semestre.)
Je voulais juste vivre entourée de bouquins, faire des recherches, passer des heures dans des livres ou des archives. Et surtout : écrire !
Mais le journalisme ne suscitait désormais plus aucun intérêt à mes yeux.
J’avais généralement de bonnes notes en compositions, études de texte ou autres dissertations. Pourtant, j’ai quitté le lycée en Première. (Oui, j’étais un peu rebelle !)
Malgré ma déscolarisation, j’avais toujours voulu obtenir mon bac L.
Alors j’ai vingt-sept ans quand je m’inscris à l’Université-Paris-Est-Créteil. Un an de cours pour passer l’équivalent, le DAEU A, que j’obtiens avec une mention « bien ».
Avec ce Diplôme d’accès aux études universitaires, je commence la licence dont je vous parlais. Peu de cours retenant réellement mon attention, j’arrête ce cursus rapidement et je retourne aux jobs alimentaires…
Car, oui, toutes ces années, il m’a bien évidemment fallu travailler !
Restauration collective, hôtellerie, et enfin hôtessariat d’entreprise, milieu dans lequel je suis restée près de dix ans.
J’étais déjà « devenue grande ». Mais je ne faisais que me rendre au bureau sans réel entrain, ignorant toujours dans quelle branche faire carrière…
Mon propre cadeau pour mes 30 ans...
…trouver enfin le métier de mes rêves !
Il m’a fallu attendre 2014 pour découvrir ma vocation par hasard. Quelque chose que j’avais pourtant toujours fait à la maison, et durant mon parcours scolaire. Relire les textes des autres et rédiger des contenus.
Jamais auparavant, je n’avais songé que cela puisse être un « vrai travail ».
Je deviens donc correctrice bénévole pour le magazine d’une association. Pour la première fois, travailler (sérieusement, bien sûr) est tout aussi amusant que constructif.
Un exercice ludique que j’apprécie faire durant mes pauses.
Je dois trouver tout ce qui ne va pas : orthographe, conjugaison, syntaxe, ponctuation… Un peu comme le jeu des sept erreurs.
Certains font des mots-croisés ou des sudokus pour s’amuser et faire travailler leur esprit, moi je corrige !
Parallèlement à mon emploi, je viens en aide à des personnes en besoin de relecture et de réécriture.
Deux ans plus tard, je décide d’en faire mon métier, en gardant mon activité salariée à côté.
Pour commencer, je prépare un planning de révisions en français, puis je continue ma lancée dans un apprentissage autodidacte. Ma lecture dans le métro ? Le Lexique des règles typographiques en usage à l’Imprimerie nationale !
Je passe ensuite le certificat Voltaire, après une remise à niveau de trois mois. Je l’obtiens avec un score « expert ».
J’ai toujours aimé apprendre et une profession ne s’improvise pas. Je m’inscris alors à la formation « correcteur » de l’École des Métiers de l’Information, dont je reçois le certificat.
Je suis ensuite un parcours d’écrivain public via le CNFDI pour compléter mes compétences en rédaction.
Enfin, une formation chez Visiplus m’apporte de nouvelles connaissances. Notamment dans la rédaction Web, le SEO et SMO.
Au revoir le salariat. Bonjour l’entreprenariat individuel !
2018 : fini, l’accueil ! Je deviens freelance à plein temps.
En sept ans d’existence en tant qu’entrepreneuse individuelle, j’ai eu la chance de pouvoir travailler sur des projets riches et variés.
- Je collabore avec une maison d’édition ou des particuliers pour la relecture de manuscrits.
- Je rédige des articles sur des sujets passionnants et variés.
- Je rencontre de merveilleuses personnes pour écrire leurs mémoires.
- J’aide des auteurs en herbe à construire leurs récits.
Bref, comme je vous le disais, ces différentes casquettes me font découvrir de nombreux horizons que je n’aurais jamais pu imaginer.
L’angoisse absolue ? 😱
Souvent, je doute. Je passe parfois de longs moments à vérifier dans tous mes « bonus : les indispensables« .
Juste pour être sûre de ne pas laisser passer de coquilles. Surtout quand je rédige !
Ma plus grande peur sur les réseaux sociaux comme sur ce blog ?
Laisser passer des fautes dans mes propres contenus.
(Un comble pour quelqu’un qui prône l’impeccabilité des textes…)
Parce que oui, malgré mes certifications et toute mon attention, je ne suis pas infaillible sur mes propres productions ! Et ce, en dépit de relectures…
Surtout en dépit de relectures, ai-je même envie de préciser.
Vous la connaissez peut-être aussi, cette sensation de tant connaître votre sujet, de savoir exactement ce que vous avez voulu dire…
On en vient à lire ce que l’on pense et non plus ce que l’on a écrit !
On voit toujours plus facilement les erreurs des autres que les siennes. Heureusement pour moi, et pour vous !
Comment je me sens quand j’ai oublié un « s » quelque part ? Quand je ne décèle même plus un doublon ? Qu’une conjugaison reste douteuse ? Et que, bien évidemment, je ne m’en rends compte qu’APRÈS envoi ou publication ?
Froid/chaud, chaud/froid… Et envie de me cogner le front à coups de Bescherelle ou de m’assommer avec mon Petit Robert !
Pour conclure
Je suis de ces obsessionnelles qui peuvent rester des heures à leur ouvrage sans voir le temps filer.
Demandez-moi de traquer le mot inapproprié, une virgule mal placée ou de raconter votre vie : vous vous retrouverez avec une Mélissa dopée au café, devenue « monomaniaque » au service de vos écrits !
Vous avez des remarques ? (Hormis mes TOC et ma consommation de café…)
Des questions à poser ?
Moi, j’en ai ! 😊
Quel était votre rêve d’enfant ? Avez-vous pu le réaliser ?
(Si c’était de devenir correcteur, ne manquez pas l’article de la semaine prochaine qui portera sur ma formation Comment devenir correcteur certifié SANS retourner à la fac !)
Les commentaires sont ouverts, n’hésitez pas à laisser un petit mot.
Bravo pour votre parcours! Moi, je voulais être reporter animalier mais j’avais peur qu’on m’envoi faire un reportage sur les araignées.
Vivent les livre!
Hâte de vous lire samedi prochain.
Sandra
Merci pour votre commentaire Sandra !
En effet, j’imagine bien votre positionnement face à votre rédac chef qui vous enverrait faire un reportage sur les veuves noires !
Je vous dis à donc à la semaine prochaine.